À Feu Doux

Lorie Bayen El-Kaim et Julie Tunas

06.12.2025 → 30.04.2026

Pensée comme un prolongement vivant des expériences partagées, cette exposition révèle les processus des résidences menées par Lorie Bayen El-Kaim et Julie Tunas autour des pratiques lentes et des approches low-tech.

Elles exposent gestes culinaires, dessins, vidéos, objets, images et récits qui racontent leurs rencontres, la découverte d’un territoire, de ses habitant·e·s, ses ingrédients et de ses savoir-faire. En questionnant la temporalité liée au repas, à l’ingrédient, aux ustensiles, à la cuisson, elles invitent à partager leurs aventures le temps d’un repas.

Au cœur de l’espace d’exposition, un dispositif performatif de cuisson lente à la chaleur de la flamme entre en résonance avec les recettes élaborées par la cheffe Julie Tunas, en dialogue constant avec les temporalités et les ressources du territoire. Dans cet espace, chaque élément devient témoin d’une attention portée au geste juste, à l’environnement immédiat, à la chaleur du soleil ou à celle de la lueur d’une bougie. La cuisson devient performance. L’objet, un prétexte à la rencontre. L’exposition s’écrit ainsi comme une table dressée, un atelier habité, un lieu en suspension berçé de sons et d’images, où d’autres récits peuvent s’inventer.

Les dessins de Lorie Bayen El-Kaim déploient une autre lecture de ces temps partagés, captés dans des contextes multiples : sur l’île de Batz, dans les jardins, les cuisines, ou encore à la maison d’arrêt de Brest, où se sont tissées d’autres formes de lien, d’écoute et de création.

Les vidéos de Marie Sizorn et l’installation sonore de Victor Blanchard ponctuent ce parcours, documentant les rituels de cuisson, les gestes silencieux et les métamorphoses de la matière, dans une attention presque chorégraphique aux éléments.

Ici, les objets, les aliments, les outils deviennent les témoins d’un quotidien poétique, où la lenteur, le soin et la convivialité prennent une dimension politique.

Ce projet est soutenu par La DRAC Bretagne dans le cadre des Résidence de territoires, et par l’AAP Micro-Projets de Brest Métropole et par la Biocoop Baradozig du Relecq-Kerhuon.